• Parfum d'absinthe... Déjà rien qu'avec le titre, ce film nous fait partir...

     

    * Je crois que l'homme n'est heureux qu'une fois dans sa vie. Et après il le paye.

    * Si on pouvais arrêter le temps, juste là. Tout va bien maintenant, tout est là.

    * Il faut partir au moment opportun, au meilleur moment.

    * Tu ne ressentira presque rien. Juste comme une cellule qui s'éteins.

    * Je ne veux pas que l'on me regrette. Si on pense à moi, que ça soit avec joie.

     

    Parfum d'absinthe

     

    Chaque chanson dans ce film, est délicieusement désuète et adaptée. Entrainante et lancinante à la fois. Parfaite.

    Chaque image de ce film est une photo magnifique. Il n'y a rien à jeter, tout est beau, tout est magnifiquement travaillé.

     

    Parfum d'absinthe

     

    Et puis surtout je me reconnais tour à tour dans les personnages. Comme si chacun prenait une partie de moi et l'explorait sans que je n'y puisse rien.

    Paul, qui aime avec les mots. Qui croit en l'amour, qui y crois à s'en faire mal.

    Hilde qui ne veux appartenir à personne.

    Elli, discrète et transparente.

    Et surtout Gunther. Qui ira jusqu'au bout par amour, jusqu'au bout de ses croyances et qui ne lâchera jamais. Gunther...

     

    Parfum d'absinthe

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    J'aime Paris / J'aime pas rentrer à Paris

    J'aime ses bâtiments / J'aime pas tout ce gris

    J'aime voir la Tour Eiffel / J'aime pas regarder la Tour Eiffel

    J'aime l'immensité des possibilités de rencontres / J'aime pas parler aux gens que je connais pas

    J'aime croiser tous ces gens / J'aime pas la foule

    J'aime partager un instant de leur vie et en imaginer la suite / J'aime pas qu'on m'observe

    J'aime prendre le bus / J'aime pas attendre le bus

    J'aime voir les paysages défiler quand je prends le train / J'aime pas prendre le train

    J'aime parfois ne rien faire de mes journées / J'aime pas rester en place

    J'aime la neige / J'aime pas le froid

    J'aime être près de toi /J'aime pas être loin d'eux

    J'aime être près d'eux / J'aime pas quand tu me manque

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  • Le manque, cette sensation horrible qui te laisse comme avec un trou béant à la place du coeur et des larmes plein les yeux... Cette sensation qui te prends n'importe quand et pour n'importe quoi. Elle peut n'être qu'un petit pincement un tout petit peu douloureux ou alors aller jusqu'à te donner l'envie de disparaitre.

     

    Parfois t'es comme ça tranquille en vacances, en train de te ballader, de faire les magasins et tu sens un parfum, tu vois un objet de la vie quotidienne qui a une tete de bonhomme. Naturellement, tu te retournes pour le montrer à ton chéri qui adore ça. Pendant quelques secondes tu avais oublié qu'il n'était pas là, tu le cherche du regard et tu te rappelle que non lui il est resté à Paris. Petit pincement et envie d'être ailleurs.

     

    Et soudain tout le monde me manque...

     

    Parfois, comme tous les jours tu allumes la radio et tu tombe sur une émission qui repasse des vieilles chansons. Tu entends la chanson et tu pense à elle. Ta meilleure amie, celle avec qui un regard suffit, celle avec qui tu ris toujours. Celle avec qui tu peux passer des heures au téléphone à chanter ces chansons qu'on écoutait en primaire ou au collège. Tu regardes ton mur et tu vois ce mot "si ça va pas écoute les spice girls" et tu souris. Petit pincement et envie d'aller la voir maintenant tout de suite.

     

     

    Parfois, tu fais les magasins et au hasard du flanage tu te retrouve dans Truffaut et tu croises une fleur. Ou parfois tu rêves et quand tu te réveille, pendant ce moment fragile où tu ne fais pas encore bien la distinction entre le rêve et la réalité tu oublies que plus de 300 km vous sépare. Tu pense que tu peux te lever et aller prendre un petit dej avec ton confident. Puis tu te souviens de la distance. Pincement et envie de retrouver sa bulle.

     

    Et soudain tout le monde me manque...

     

    Et puis un jour tu réalises que bientôt ta vie va changer et qu'il ne sera pas là. Rien ne sera vraiment comme tu l'avais imaginé car il sera absent. Comme il l'est depuis quelques années maintenant. On a beau dire qu'un jour ça fait moins mal, que l'on apprends à vivre avec, comme à chaque fois que tu y pense et que son absence se fait encore et encore sentir, trou béant à la place du coeur.

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  • Vous commencez à tous le savoir, j'ai des problèmes de dos qui me pourrissent un peu la vie depuis un an maintenant (et ouais y'a un an je faisait connaissance avec le monde merveilleux des longs arrêts de travail à répétition... tiens d'ailleurs aujourd'hui j'étais trop mal pour aller bosser... bref).

     

    Donc mon dos me pourris la vie, mais depuis un an j'ai appris à m'adapter. Je suis mon traitement ce qui fait beaucoup de bien et j'évite les situations qui vont me faire mal. Ca me fait croire que je vais mieux. Mais en fait non... Et ces vacances me l'ont bien prouvées. Parce que entre les balades, les voyages en voiture à répétition et les changements de lits tous les quatre matins bah autant vous dire que j'ai douillé. C'est arrivé au point où je ne pouvait pas supporter plus de trente minutes de marche. Autant vous dire que les visites dans Barcelone on étées écourtées et que moi bah j'étais verte.

     

    Vis ma vie - Une semaine en fauteuil roulant

    Oh c'est joli! Tiens et si vous alliez visiter pendant que reste assise ici à vous attendre???

     

    Et avec Chéri (je vous rapelle au passage que vous pouvez voter pour sa nouvelle ici) on avait prévu une semaine à Florence en amoureux. Hors de question que je recommence la même chose! Du coup, j'ai loué un fauteuil roulant pour l'occasion. Pendant une semaine je n'ai presque pas marché et franchement... j'étais contente de me remettre debout. Cette situation change tellement de choses...

     

    La première chose vraiment désagréable et qui a été dure a supporter c'est qu'on est constemment dépendant de quelqu'un. Parce que oui, on peut se pousser tout seul à la force de ses bras. Mais pas quand on a mal au dos. J'ai essayé hein. Mais mes cervicales ont très vivement protestées. Donc Chéri m'a poussé presque tout le temps. J'ai totalement confiance en lui, mais ne pas être maitre de là où on souhaite aller c'est dur. (Surtout quand monsieur décide de traverser alors que le tram va passer, et que tu vois ta vie défiler devant tes yeux). C'est dur aussi quand tu regarde quelque chose (parce qu'on a fait pas mal de musées) et que d'un seul coup bah tu tourne et tu vois plus rien! Et le dernier truc bien flippant quand tu dépends entièrement de quelqu'un d'autre c'est quand tu vois le trou dans le trottoir arrivé et tu sais que potentiellement la roue va se bloquer et que ça va taper mais t'y peux rien...

    Attention, je ne le blâme pas du tout. J'explique juste mon ressenti. Et ça m'a mis des milliers de questions en tête. Parce que des personnes en fauteuil j'en ai déjà poussées sauf qu'en plus elles étaient autistes et ne parlaient pas. Impossible de dire alors "attention y'a un trou", "hey je regardais ça", "heu là passe en marche arrière parce que moi je le sens pas...". Et même si j'étais très attentive puis-je assurer que je ne suis jamais passée à côté de leurs désirs? Non. Le coup de la roue qui se bloque et qui fait raler je le connais bien parce que ça m'est arrivé souvent. Sauf que moi j'ai choisi d'être dans ce fauteuil, eux ont étés obligés de remettre leur confiance en mes mains.

     

    Vis ma vie - Une semaine en fauteuil roulant

     

    En tant normal, j'ai assez l'habitude qu'on me regarde dans la rue (voire qu'on me fixe, puis qu'on vienne en mode "Hey Mamzelle t'es trop charmante"). Du coup le regard des autres c'est quelque chose que je sais assez gérer. Mais je vous avoue que j'ai été assez surprise. Bon ok, on ne me regardais pas pour mon décolleté c'est clair, mais dans l'ensemble les regards n'étaient pas mauvais ou compatissants. La plupart des gens jettent un oeil et passent à autre chose. Certains ne voient même pas (genre une dame a failli me tomber dessus tellement elle ne m'a pas vue quoi). Par contre ceux qui se forcent à ne pas regarder sont griller direct. Mais je connais tellement cette sensation de ne pas savoir comment réagir... J'ai quand même croisé quelques vrais connards et connasses. Petit florilège :

     

    - Je discute avec mes potes au milieu du trottoir, je te vois et je me décale pour prendre encore plus de place avec un sourire, puis je regarde Chéri obligé de faire descendre le fauteuil du trottoir beaucoup trop haut...

    - Je te regarde avec dégoût, surtout quand Chéri t'embrasse.

    - Je râle parce que le fauteuil me gene pour passer...

    Mais j'avoue que les connards ont été très très rares comparés à tous ceux qui nous ont proposé leur aide spontanément pour passer un trottoir, pour tenir une porte, qui se poussent avec un sourire aimable pour qu'on voit mieux une oeuvre.

     

    Vis ma vie - Une semaine en fauteuil roulant

     

    Le plus gros choc a été de passer de l'Italie à la France. Je m'explique : à Florence (et à Milan aussi d'ailleurs) les gens des musées ou des gares ou de n'importe quelle structure sont payés pour t'aider. Ils viennent te chercher dans la rue pour te dire que non vous n'avez pas à faire la queue, qu'il y a un passage plus simple par là, que telle place est faite pour vous dans le train. Dans les magasins, les gens déplacent les portants pour que vous passiez. Pour les gens dans la rue, comme je l'ai dit les gens ont globalement été adorables. Notre hôte qui nous louait l'appartement voulait savoir si tout allait bien, nous a aider à ranger le fauteuil... Un monsieur que nous ne connaissions pas est venu nous aider quand un trottoir était très penché pour que je ne tombe pas. Dans le train, les passagers nous ont aidés à trouver une place pour que le fauteuil ne gene pas trop, nous aidait à passer si le couloir était encombré...

     

    En France, dans le train les passagers se sont plaint que le fauteuil les gênait (alors que franchement non). Personne de la SNCF ne s'est inquieté de savoir si nous avions besoin d'aide. Sur la Croisette, les gens ne se poussent pas pour te laisser passer bien au contraire, les gens se depechent pour passer pour ne pas avoir à attendre. Les gens viennent râler parce que tu prends de la place sur le trottoir. Et encore je n'ai pas testé Paris ça doit être quelque chose de magnifique... Les Français sont parfois vraiment imbuvable... Genre encore dans la gare, les gens n'ont pas pensé à nous laisser monter dans l'ascenceur en priorité. Bon du coup ils se sont retrouvés coincés derriere le fauteuil tant pis pour eux!

     

    Vis ma vie - Une semaine en fauteuil roulant

     

    Par contre j'ai été vraiment désagréablement surprise par le nombre d'endroit qui ne sont pas accessible ou alors uniquement en faisant en grand détour. Et je crois que si un jour je suis vraiment invalide, je passerai mon temps à faire des procès pour rendre l'accessibilité réelle. Parce que une marche ça n'a l'air de rien mais putain quelle galère... J'étais déjà très sensible à ça, et je le fais souvent remarquer autour de moi d'ailleurs. Mais de le vivre c'est encore une autre dimension qui me saute aux yeux.

     

    Et psychologiquement dans tout ça? Parce que ça a beau être un choix de ma part, se dire je suis en fauteuil ça fait mal. Et se remettre debout est un vrai bonheur. Mais si un jour je n'ai plus le choix? Si mon dos fini par me clouer dans ce fauteuil? Je sais que ça sera dur. Aider le processus d'acceptation du handicap fait parti de mon travail. Mais encore plus qu'avant je me rend compte que malgré tous les discours qu'on peux faire, l'acceptation elle se fait entre toi et toi.

     

    Vis ma vie - Une semaine en fauteuil roulant

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  • Alors voilà, sur les blogs ont poussés un peu partout il y a quelques temps des lettres à notre passé. Celle de psychosexy m'a particulièrement touchée et fait réfléchir. Parce qu'elle finit en disant "ne change rien, je suis très bien là où je suis aujourd'hui". Et du coup j'ai cogité. Si je pouvais changer les choses est ce que je le ferai? Puis à force de réfléchir, je me suis dit lance toi, écris la ta lettre de toute façon ça ne t'engage à rien. Alors voilà...

     

    Lettre à celle que j'étais à 16ans

     

    Salut ma puce.

     

    Ca fait un peu bizarre de s'auto-donner un surnom. Parce que oui je suis toi. Mais toi du futur, toi dans 7 ans, toi en 2013. Oui ça te parait incroyable parce que pour l'instant,le futur c'est un truc un peu flou pour le moment. Tu viens d'avoir 16 ans, tu va entrer en 1ere, tu sais pas trop où ça va te mener.

     

    Tu t'es battu contre tes parents pour pouvoir aller en L et crois moi tu as bien fait. Même si tu va être un peu destabilisée à la rentrée parce que tu va pas connaitre grand monde. Contrairement à ce que tu crois tu es sociable, et des amis tu sais très bien t'en faire, alors ne panique pas.  De toute façon pour l'instant, la rentrée est encore loin et c'est l'été le plus bizarre de ta vie. Tout ça va te faire grandir d'un coup, c'est nul mais c'est comme ça. Et je préfère te le dire, autant t'y habituer à cette situation parce que dans quelques années elle va revenir.

     

    Je vais te donner quelques conseils, parce que à ton âge j'aurais bien aimé les recevoir.

     

    D'abord lâche ce mec. Tout le monde te dit qu'il se fout de toi, ils ont raison. Cette amie que tu as perdue et que tu ne comprends pas encore comment ou pourquoi, c'est principalement à cause de lui (et un peu à cause de toi aussi quand même). Et il va faire d'autres dégâts. Au final il va surtout te faire souffrir, beaucoup et entre nous t'as assez donné à ce niveau là tu crois pas? D'ailleurs tant qu'on parle de ça, cette année tu va rencontrer un mec génial. Arrete de te voiler la face, y'a pas que ses cheveux que tu trouveras beaux. Non, tu ne veux pas essayer de lui trouver qq1, tu veux que ce soit toi ce qq1 alors fonce, pas la peine de perdre ton temps!

     

    Ensuite, arrête les tchats sur Internet. Non mais vraiment. T'as eu ton compte là, alors STOP! Enfin si, retournes y une fois, dans un an environ. Mais c'est tout! Parce qu'à part celui que tu rencontrera ce jour là, les autres ils valent rien du tout. Par contre, une fois que tu auras rencontré "Jesus" (ouais pour l'instant tu piges que dalle mais tu verras un jour tu va comprendre) fais lui confiance, ne le lache pas. Il va s'éloigner un moment mais t'en fais pas il reviendra. Ce mec, il va t'ouvrir les yeux sur plein de choses et il va te faire évoluer en bien. Je te le dis, n'ai pas peur.

     

    Un autre truc super important, SOIGNE TON DOS! Cette année tu va te faire mal pour la premiere fois. Souviens toi au judo ton prof qui te disait "avec des articulations comme ça, le jour où tu auras mal ça sera trop tard". Il a raison. Alors s'il te plait, va te soigner. Pas chez ton médecin habituel, il y comprends rien. Toi tu le sais que ce n'est pas juste dans ta tête, y'a vraiment un problème et tu es encore à temps de le guérir. Alors fais le. Pour toi et aussi pour moi parce que bon je suis toi...

     

    En parlant de ton corps... Tu n'es pas grosse! Pas encore. Certes tu n'es pas mince (mais en même temps tu l'a jamais été et franchement tu le sera jamais) mais tu es belle comme tout. Alors commence à t'aimer comme tu es parce que tu es toute jolie. Et là encore, tu es à temps de sauver les choses. Les régimes pommes ça sert à rien, ça va juste te dégouter. De toute façon t'as pas besoin de régime, juste besoin de t'accepter.

     

    Un dernier mot. Professionnellement, tu as envie d'être psy ou assistante sociale. En vrai c'est éducatrice que tu veux faire. Je te le dis comme ça, ça t'évitera de t'en rendre compte juste au moment de cloture des dossiers d'inscriptions, et ça t'évitera du stress et du speed pour rien. Et crois moi, dans ce domaine là, tous tes choix vont être les bons. Va y avoir des moments pas facile mais tu va y arriver, tu va même être la plus jeune diplômée de l'école. C'est pas un peu la classe ça?

     

    Ma vie aujourd'hui je l'aime. Elle est loin d'être parfaite, et je suis encore loin d'être une adulte mais je m'en sors pas mal je trouve. Alors prends le temps de vivre, tu va voir ça va bien se passer. Arrête d'avoir peur, arrête de te prendre la tête et de d'inquieter. Les choses peuvent aussi se passer simplement (mais ça c'est ce fameux Jesus qui te l'apprendra...). Profite du moment présent, et des gens tant qu'ils sont encore là. Parce que un jour ils partent et ça fait mal. N'ai pas peur du moment où ils vont partir, profites à fond des moments où ils sont là.

     

    Lettre à celle que j'étais à 16ans

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